Le World Wide Web est ce sigle qui symbolise pour tout le monde le surf sur la toile (mondiale).
Pour tous ?! Et bien non, un petit pays d'irreductibles (du moins ceux qui le dirigent) résiste encore et toujours à "l'envahisseur" (la liberté d'information).
On constate du coup qu'internet sauce Nord-Coréenne c'est :
Un bout de script qui à obligation d'être inséré dans chaque page des sites web officiel Nord-Coréen permettant de mettre en avant, par une police de taille supérieure, le nom de Kim Jong-Un chaque fois que celui-ci apparaît.
Une totale liberté d'accès par la profusion de cybercafé (ironie) puisque ce pays n'en propose qu'un seul, situé à Pyongyang (la capitale) ! Pour continuer dans cette optique de controle, les ordinateurs de ce cyber ne tournent pas sous Windows, linux ou autres OS un temps soit peu connu mais sous un système d'exploitation maison : Red Star !
Vous ne connaissez pas Red Star, c'est un système d'exploitation sur mesure commandé par le défunt Kim Jong-Il et conçu pour etre en "totale corrélation avec les valeurs du pays".
D'ailleurs un ordinateur équipé de Red Star ne vous affichera pas le calendrier mondial vous informant que nous somme en 2012 mais que vous êtes en l'an 101, c’est-à-dire le nombre d'années écoulées depuis la naissance de Kim Il-sung (le premier des Kims).
Pour continuer dans cette optique, vous "surferez" avec pour navigateur Naenara dont la page d'accueil (non modifiable) n'est autre que celle du portail gouvernemental.
Pourquoi allez dans ce cybercafé alors et ne pas tout simplement surfer de chez soi avec un ordinateur équipé de Windows (achetez au marché noir ...) ? Et bien tous simplement parce que les Nord-Coréens n'ont pas accès à l'internet depuis chez eux ! Seule une poignée de pistonnés triés sur le volet ont ce privilège, ou du moins accès à l'internet épuré (par le gouvernement) et administré par la FAI d'état (l'unique FAI d'ailleurs).
Il reste alors l'utilisation du téléphone portable ... heu, ben non en fait ! Ce réseau de téléphonie Nord-Coréen ne permet pas de se connecter à la toile, ni meme d'ailleurs de passer ou recevoir un coup de fil depuis l'étranger.
Le peu de personne réussissant à joindre un autre pays on du réussir à se procurer un téléphone chinois (de contrebande), se rendre, au péril de leur vie, à moins de 10 km de la frontière (qui relève plus de l'infiltration discrète que d'une simple promenade) et réussir à téléphoner, mais en respectant bien cette limite de 2 mn au delà de laquelle ils risqueraient de se faire repérer par les "détecteurs mobiles de radiations électromagnétiques" dans lesquels a investi le chef d'état pour contrer ce problème.
Il y a bien sur d'autre méthode comme celle décrite par Nord-coréen de 28 ans exilé depuis 2010 :"Afin de s'assurer que les fréquences de téléphonie mobile ne sont pas suivis, je devais remplir un lavabo avec de l'eau et mettre le couvercle d'un cuiseur à riz sur ma tête pendant que je passait un appel téléphonique". Hummm, pas simple tout de meme !
Heureusement, dans toute cette débauche de restriction, il y à des gens (Chine, corée du Sud, ...) pret à apporter aux Nord-Coréens des informations venus de l'extérieure. C'est ainsi que l'on peut admirer dans le ciel des ballons gonflés à l'helium auxquels sont attachées des clefs USB contenant toutes sortes d'informations et contenus non filtrés par le dictature en place.
Mais tout à un temps et le gouvernement Nord-Coréens à de plus en plus de mal à controler l'accès aux informations du monde "extérieur" car la jeunesse du pays redouble d'imagination pour enfin contourner cette politique ultra-restrictive.